L'histoire d'Hercule avec l’Andalousie est très vaste. Son amour pour l'Andalousie, alors qu'elle n'était même pas l'Andalousie, a commencé il y a plusieurs siècles. Là où le Guadalquivir, puis le Betis, se divisent en deux branches. Il a baptisé cette terre Híspalis, comme les chanteurs, qui est l'actuelle Séville. Bien que la légende ne s'arrête pas là, sa présence est encore beaucoup plus importante sur la région.
Grenade, la ville qui n'est pas le fruit doux, mais la scène de l'Histoire. Enveloppée de magie et de fantaisie. Une ville faite de coins et de recoins, où l'on peut se promener dans ses rues étroites entre des murs qui ont été témoins de l'Histoire. Pleine de couchers de soleil et de miradors. Même le 42e président des États-Unis, Bill Clinton, l'a qualifié de "plus beau coucher de soleil du monde". Il faisait référence à celui que l'on peut apprécier lorsque le soleil cède la place à la nuit depuis le mirador de San Nicolás. Ce qui rend ce mirador spécial, c'est la vue imprenable qu'il offre sur l'Alhambra, un monument qui fait partie du patrimoine historique de l'Espagne.
Mais passons des entrées au plat principal, les légendes sur cette ville sont très anciennes Ils sont présents dans chaque coin, même dans l'origine du nom de ses rues. Un exemple de cela est l'histoire de la célèbre rue du Bisous de Grenade, près du mirador Placeta de Carvajales. Cela peut ressembler à une comédie romantique où à la fin d’un film classique, mais non, l'histoire est beaucoup plus profonde.
L'histoire raconte comment le bisou d'une mère à sa fille a permis à cette dernière de ne plus être morte. Comme les princes dans le conte de fées lorsque, dans la scène épique, ils parviennent à réveiller la princesse avec un baiser. Mais dans ce cas, le geste est celui de l'amour fraternel et c'est pourquoi la jeune fille a repris vie. En l'honneur de ce miracle, cette rue de Grenade porte toujours ce nom.
Ce n'est qu'une des nombreuses légendes qui donnent naissance à des noms dans la ville. Bien que cet exemple soit clair, tous les noms liés à la ville ne le sont pas. Le premier et le plus fondamental et c’est celui de la ville et de la province elles-mêmes. Au-dessus de son nom flottent, comme les fantômes qui habitent l'Alhambra, l y a différentes histoires sur la véritable origine du nom Grenade.
Comme déjà mentionné, Hercule est très présent dans l'histoire de l'Andalousie. À tel point qu'il a même réussi à se faire une place et à être l'un des protagonistes du blason de la province. Comment parvient-il à se placer dans un tel statut ? Car il a été le navigateur le plus courageux allant de la mer Méditerranée à l'océan Atlantique.
Le demi-dieu musclé qui voulait être l'enfant au baptême, l'époux au mariage et le mort à l'enterrement, a même réussi à jouer l'un de ses 12 travaux ici. Tâches qui lui ont été confiées par le roi Eurysthée après avoir consulté l'Oracle d'Apollon pour mettre fin à la vie de ses enfants.
Et c'est précisément avec l'une de ses filles que commence le mystère sur le nom de Grenade. Elle s'appelait Granata et c'est à partir de cette jeune fille que l'étymologie prendra plus tard tout son sens et que Granata deviendra le nom actuel. Bien que d'autres transmettent de génération en génération que c'était vraiment par la fille de Noé.
"Fais-lui l'aumône, femme, il n'y a rien dans la vie comme la douleur d'être aveugle à Grenade", dit Francisco de Icaza. Et la beauté que l'on peut observer depuis les miradors est aussi célèbre que les tapas de la ville. Une autre des histoires qui entourent l'origine du nom se trouve dans l'un de ses miradors. On dit que voir Grenade depuis les hauteurs peut être comparé à une grenade, le fruit, ouvert en deux.
C'est exactement pourquoi l'origine du nom qui lui est attribué en rapport avec le fruit vient du nom latin de l'arbre qui porte le fruit. En latin, le grenadier est appelé "punica granatum". Du granatum est passé à ce que nous connaissons communément comme grenade et d'où l'origine du nom de cette ville.
Une autre des possibilités mises sur la table provient de l'époque où Grenade était habitée par la culture musulmane. On pense que le terme a évolué et s'est transformé à partir de Gar-anat ou Garnata en référence à la "colline des pèlerins". La légende veut que ce soit le nom donné à la ville par les Arabes en clin d'œil aux pèlerins qui rentraient chez eux après leur périple dans le désert.
Des fantômes habitant l'Alhambra, les trésors du sultan nasride Boabdil enveloppés de mystères et de légendes personnifiés dans chaque coin de la ville. C'est Grenade et c'est la magie qu’on peut apercevoir en parcourant ses ruelles étroites et blanchies à la chaux. Et cette énigme se reporte même sur l'origine de son nom, bien qu'il se distingue par le fruit du grenadier. La grenade, un symbole clé de cette ville et de la capitale.