Il existe de nombreux exemples dans l'architecture espagnole dans lesquels on a supprimé la brique, la pierre ou le béton comme protagonistes. Car la matière première la plus utilisée y est le verre. Des édifices qui s’ouvrant sur le monde sont devenus les icônes des cités où ils ont été construits. Curieuses constructions qui sont distribuées dans des villes aussi différentes que Madrid, Salamanque ou León.
Le siège actuel du Musée Art Nouveau et Art Déco a vécu des moments de splendeur et de décadence tout au long du XXe siècle. Appartenant à Miguel de Lis, propriétaire d'une tannerie, la réforme fut réalisée au début du siècle dernier. L'architecte responsable de la transformation fut Joaquín de Vargas y Aguirre, qui a conçu la réforme en tenant compte des limites de l'enclave. Située sur une muraille et inclinéee sur le côté sud, Vargas y Aguirre organisa la maison autour du patio intérieur pour répartir les salles. De plus, il a conçu la façade de style industriel, en utilisant le fer et le verre comme matériaux.
La propriété changea de maître au fil des ans jusqu'à ce qu'elle soit fermée et inutilisée dans les années soixante. En 1981, le conseil municipal décida de la sauver de la ruine et entama un processus de récupération qui termina en 1995. Les vitraux plombés, l'une des images les plus connues de Salamanque, furent restaurés selon le modèle d'origine.
Dans l'intention d'avoir un édifice emblématique, la Feria de Valence opta pour cette coupole en cristal. Inaugurée en 2007, elle a plus de 230 000 mètres carrés de surface, répartis sur quatre niveaux. Elle abrite également une grande variété de salles pour des réunions et des conférences. Le maillage de la couverte comporte des disques en acier qui agissent comme des nœuds et fixent la structure. tandis que la voûte extérieure est un verre qui protège l'enceinte d'une lumière excessive pénétrant à l'intérieur de l’édifice.
L'entrée à pied se fait sous un arc en ogive, qui indique le début de la voûte de verre de cet édifice valencien. L'espace central s'ouvre en dessous, avec la fonction de relier visuellement les quatre étages du dôme et de distribuer la lumière naturelle qui pénètre par le toit. La nuit, c'est la Grande Coupole de la Feria qui projette sa lumière à l'extérieur.
Le siège du Département de la Santé du Gouvernement Basque est l'un des édifices les plus représentatifs de Bilbao. Achevée en 2008, sa façade polyédrique a été conçue par l'architecte Juan Coll-Barreu. Les verres qui composent sa façade réfléchissent le reste des édifices voisins, le trafic et les montagnes environnantes. Son emplacement, à côté de l'Alhóndiga et de la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Navigation de Bilbao, est un autre exemple de la modernisation de l'Ensanche de Bilbao.
Mais l'extérieur du siège de l'Osakidetza a davantage de fonctions que sa claire composante esthétique. L'enveloppe de cet édifice en cristal présente un avantage climatique, car elle permet d’éviter une climatisation intérieure. Les faux plafonds des bureaux ne sont pas non plus nécessaires pour séparer les sept étages du dedans. De sorte que la recirculation de l'air artificielle est évitée, ce qui augmente les conditions d'hygiène intérieures.
C’est l'un des édifices en verre les plus représentatifs de l'architecture espagnole. Son emplacement dans le Parc du Retiro de Madrid en fait l'un des endroits les plus visités de la capitale. Sa structure en métal est recouverte de plaques de verre qui permettent de voir les marronniers d'Inde de l'extérieur. Ce fut la première construction non industrielle qui utilisa ces matériaux. L'architecte Ricardo Velázquez Bosco a conçu sa construction en 1887, à l'occasion de l'Exposition des îles Philippines, colonie espagnole à cette époque.
Le Palacio de Cristal s'inspire du Crystal Palace de Hyde Park (Londres), œuvre de Joseph Paxton de 1851, construit à l'occasion de la première Grande Exposition Universelle. À l'intérieur, vous pouvez voir une décoration en céramique avec de petites frises et des médaillons réalisée par Daniel Zuloaga. Il sert actuellement de salle pour les expositions d'art contemporain organisées par le Musée Reina Sofia.
La ville de León, capitale possède un bâtiment en verre destiné à être un musée du XXIe siècle. Le Musée d'art contemporain de Castilla y León, ou MUSAC, héberge une collection permanente dans laquelle se trouve recueilli exclusivement l'art actuel. Ouvert au public en 2005, il fut conçu par le studio d'architecture madrilène Mansilla + Tuñón. En raison de son travail, il reçut en 2007 le prix Mies van der Rohe d'architecture contemporaine de l'Union européenne.
Sa façade reconnaissable est constituée d'un ensemble de carrés et de losanges. Cette partie extérieure de plaques de verres multicolores est un clin d'œil aux vitraux de la cathédrale de León. Il compte plus de 8 000 mètres carrés de surface sur un seul niveau et dispose également de trois patios et d'un jardin qui entoure l’édifice afin de pouvoir y présenter des expositions de plein air.
Ce gratte-ciel de 76 mètres de haut est l'une des caractéristiques de Las Palmas de Grande Canarie. De son design particulier, sa façade en verre attire l'attention avec une combinaison de couleurs stratégiquement organisées, de verre décoré de motifs végétaux et de brise-soleil horizontaux. L'emplacement de la tour est l'isthme de La Isleta, entre la plage de Las Canteras et le port de Las Palmas.
Les installations sont complétées par une place publique, construite en pierre de style portugais, et une autre construction à côté de la tour. Cette dernière contient des locaux commerciaux et des bureaux. Achevé en 2005, le Musée d’Art Moderne (MOMA) de New York a inclus un an plus tard des images du gratte-ciel comme exemple de la nouvelle architecture en Espagne.
Deux cubes de verre translucides composent ce prestigieux édifice de Saint-Sébastien. Un ensemble architectural inauguré en 1999 et qui depuis lors est le siège principal du Festival du Film de Saint Sébastian. Son emplacement face à la mer Cantabrique permet également de se promener vers les lieux emblématiques de la ville tels que la vieille ville et la baie de la Concha. Une conception à base de lignes droites et de formes géométriques évite de créer un impact sur le paysage de la ville basque, caractérisée par ses édifices classiques de style français.
Dans le plus grand des cubes, il y a un auditorium d'une capacité de près de 2 000 personnes. L'autre bâtiment dispose de la petite salle d’une capacité de 600 spectateurs. Cet ensemble architectural a également reçu le prix Mies van der Rohe d'architecture contemporaine de l'Union européenne. Malgré son succès, le Kursaal est toujours resté quelque peu éclipsé par le musée Guggenheim de Bilbao.
Cet édifice en verre est le siège de Gas Natural et sa structure et son emplacement en ont fait l'un des gratte-ciel les plus connus de Barcelone. Aussi connue comme la tour à gaz, elle est située dans le quartier de la Barceloneta. Les architectes Enric Miralles et Benedetta Tagliablue ont créé sa silhouette complexe composée de trois édifices de verre assemblés. La partie principale est une construction de 20 étages et 86 mètres de haut. Une autre tour de quatre étages et un porte-à-faux horizontal qui lui donne son style caractéristique complètent le corps principal.
Selon l'angle sous lequel vous le regardez, l’ensemble prend des formes différentes. Le verre réfléchissant qui recouvre la façade contribue également à provoquer ces changements et déformations. L'emplacement en face de la mer Méditerranée est une autre de ses caractéristiques. Non loin se trouvent deux autres édifices bien connus de la ligne d'horizon de Barcelone, l'Hôtel Arts et la Tour Mapfre.
Au sommet des roches d’Abrante, au nord de La Gomera, est situé ce mirador, à 620 mètres d'altitude et avec une chûte verticale d'environ 200 mètres. Un porte-à-faux permet cette structure de 7 mètres de long avec un sol en verre. Son emplacement permet de voir à la fois la vallée de l'Agulo, l'île de Tenerife et l'Atlantique. Pour entrer sur la plate-forme, vous devez passer par le restaurant installé à côté du mirador. Cependant, il n'est pas nécessaire de manger ou de réserver pour pouvoir s’y pencher. Les travaux furent exécutés par José Luis Bermejo Martín et furent achevés en 2013. Depuis, il est devenu l'un des sites les plus fréquentés de l'île canarienne
La ville de Castille-La Manche dispose de cet édifice distribué en 23 modules attachés à un maillage structurel en forme d'arbre. Le climat de Cuenca, froid en hiver et chaud en été, a contraint à concevoir une solution à ce facteur extrême. Pour résister aux températures, des panneaux coulissants peuvent être déployés en été pour empêcher la chaleur de pénétrer dans le bâtiment. Tandis que, l’hiver, les panneaux restent fermés et le sol est chauffé par l'énergie géothermique.
Le pavillon est sur les bords des rivières Júcar et Moscas. L'intention du projet, achevé en 2010, était de récupérer une zone naturelle abandonnée. Sa fonction est d'agir comme un lien entre la nature et la ville. De même, l’ensemble comporte également une patinoire, des bars et un groupe d’édifices historiques actuellement en ruines.
Ce centre d'art fut conçu par l'architecte italien Renzo Piano et est l'une des icônes de la ville cantabrique. Situé sur un porte-à-faux au-dessus de la mer, l’édifice ne repose pas sur la terre. Sa structure lui permet d'être suspendu sur des piliers et des colonnes à hauteur de la cime des arbres des Jardins de Pereda. L'ensemble fut inauguré en 2014, il se compose d’un rez-de-chaussée en verre et une façade en céramique, composée de 280000 pièces discoïdales moulées à la forme de l’édifice. Alors que le côté ouest est consacré à l'art, avec une salle d'exposition de 2500 mètres carrés, le côté est étant consacré aux activités pédagogiques.